Il n’est jamais trop tard pour se mettre à la course à pied, mais il est important de ne pas attendre trop longtemps avant de consulter pour des douleurs après l’entraînement, peu importe votre niveau d’expérience. Pour éviter d’avoir à accrocher vos chaussures de course prématurément, nous avons listé les 5 blessures les plus fréquentes en course à pied que vous devriez surveiller.
1. La périostite tibiale
La périostite tibiale se manifeste par la présence d’une douleur sourde au tibia, qui persiste de trois à quatre jours après l’effort et qui a tendance à réapparaître avec la reprise de l’activité. Cette blessure est souvent due à la présence de tensions dans la jambe et de stress constant. Ces conditions mènent à une inflammation des tendons des muscles qui s’attachent au niveau du tibia.
Courir plus souvent ou de manière plus intense, le changement de surface de course ou le choix de la chaussure sont des facteurs qui peuvent contribuer à l’apparition d’une périostite. Il vaut mieux ne pas négliger les symptômes de cette blessure et consulter un.e professionnel.le, car la périostite tibiale peut nuire aux activités sportives pendant de longues périodes.
2. La fasciite plantaire
La fasciite plantaire est une irritation du fascia, une bande de tissu solide sous le pied qui le soutient et le relie aux orteils. Le fascia joue un rôle essentiel dans le soutien du pied puisqu’il contrôle la pronation de celui-ci, c’est-à-dire qu’il évite à nos pieds de trop s’affaisser vers l’intérieur.
Dans un contexte de course à pied, cette bande de tissu est un propulseur passif qui absorbe les chocs quand vous marchez ou courrez. Lors d’un stress important au niveau de cette membrane, une irritation se produit et cause des douleurs au talon et à l’arche du pied. Une sensation de brûlure vive peut survenir, souvent au réveil. La fasciite plantaire peut vous gêner lors de l’échauffement et causer des douleurs une à deux heures après l’entraînement.
La principale cause de cette blessure est une déficience biomécanique. On l’observe souvent chez les coureur.se.s de longue distance ou lors du port de vieilles chaussures qui supportent mal le pied. Les pieds plats et les pieds creux peuvent prédisposer les coureur.se.s à ce type de problème. Une prise en charge dès l’apparition des symptômes est primordiale, car la fasciite plantaire peut rapidement devenir chronique et nuire à la pratique d’activité physique.
3. La tendinite du tendon d’Achille
Le tendon d’Achille est le plus gros et le plus fort tendon du corps humain, mais il s’agit aussi du tendon le plus souvent malmené par les coureur.se.s. En effet, il est à la fois très sollicité et très exposé. Il faut savoir que le tendon d’Achille relie le mollet au talon et emmagasine l’énergie nécessaire pour propulser le pied.
La tendinite du tendon d’Achille se manifeste par une douleur vive au niveau du tendon, qui peut être sensible au toucher et même s’épaissir légèrement. Cette sensation est souvent présente le matin et apparaît progressivement pendant ou à la fin d’un effort.
Le risque de développer cette condition est plus élevé chez les hommes et augmente avec l’âge. L’augmentation de l’entraînement, une déficience biomécanique lors de la course et un contrôle musculaire déficient font partie des facteurs prédisposant à la tendinite achiléenne. Les coureur.se.s qui effectuent beaucoup de sprints ou qui courent sur des surfaces inclinées sont aussi plus à risque de développer cette blessure.
Lorsque des douleurs persistent pendant plusieurs semaines, un tissu cicatriciel plus fragile se forme et mène souvent à des douleurs chroniques. C’est pourquoi il est important de consulter rapidement un.e professionnel.le dès l’apparition des symptômes.
4. Le syndrome de la bandelette tibiale
Avis aux marathonien.ne.s : le syndrome de la bandelette tibiale est très fréquent dans cette catégorie de course à pied! Cette blessure se caractérise par de fortes brûlures à la face latérale du genou. Ces douleurs sont exacerbées pendant et après l’entraînement. Le genou peut également être sensible après une position assise prolongée.
Le syndrome de la bandelette tibiale est dû à une friction importante du gros fascia (bandelette ilio-tibiale) sur la proéminence osseuse du fémur (l’os de la cuisse). Pour mieux comprendre, cette bandelette est une bande de tissu qui s’étend le long de la cuisse extérieure en partant de la hanche jusqu’au genou. La bandelette se déplace par-dessus la proéminence osseuse du fémur lors de mouvements de flexion et d’extension du genou, c’est-à-dire des mouvements de va-et-vient.
Quand le stress occasionné par les mouvements répétés de flexion et d’extension du genou excède la tolérance de la bandelette, des douleurs se manifestent et peuvent nuire aux performances physiques. Le surentraînement, la course sur des surfaces inclinées et le manque d’échauffement sont les principales causes de cette blessure.
5. Le syndrome fémoro-rotulien
Le syndrome fémoro-rotulien, aussi appelé le syndrome fémoro-patellaire, apparaît graduellement à la suite d’une surutilisation inadéquate de l’articulation du genou. On reconnaît cette blessure par l’irritation des structures de l’articulation du genou, entre la rotule et le fémur. Les douleurs surviennent lorsque cette articulation est surutilisée ou sollicitée de manière trop violente, comme lorsqu’on augmente subitement l’intensité de notre entraînement. Il se peut également qu’un mauvais alignement entre la rotule et le fémur en soit la cause.
Les personnes qui présentent un syndrome fémoro-rotulien ressentent généralement des douleurs au niveau de la rotule et à l’avant du genou. Durant les premiers stades, les symptômes vont graduellement s’intensifier et persister pendant l’activité physique. Courir sur une pente descendante peut devenir douloureux pour les personnes atteintes de cette condition.
Que vous soyez novice en course à pied ou un.e coureur.se aguerri.e, il est important d’écouter son corps et de porter attention aux signes qui indiquent une blessure. N’hésitez pas à consulter si vous souffrez de douleurs qui gênent votre entraînement et vous empêchent de pratiquer pleinement votre sport. Maintenant que vous connaissez les blessures les plus fréquentes en course à pied, adoptez 5 exercices simples pour prévenir les douleurs au genou.